Quelles technologies pour l'apprentissage à la navigation ?
Un simulateur : rien de tel pour former les apprentis et les pilotes en poste, et s’assurer qu’ils sont aptes à faire face à toutes les situations, y compris les plus improbables ! Mais pour cela, les simulateurs doivent être paramétrés pour être les plus réalistes possibles.
« Notre soucis actuel est de développer la formation initiale et continue sur simulateur. Certes, il existe déjà depuis 2004 un simulateur au CFA de Tremblay, sur lequel s’entraine une trentaine d’apprentis chaque année... mais il manque de réalisme, et nécessite d’être optimisé, afin d’être digne d’une formation aboutissant à l’obtention du capacitaire de navigation, et de mise en situation pour des professionnels déjà en activité... il faut désormais pouvoir apprendre à gérer le comportement d’un bateau, quel qu’il soit d’ailleurs (auto-poussé, convoi poussé avec plusieurs barges, paquebot fluvial...), en fonction de différents paramètres : des situations de crues exceptionnelles, des navigations de nuit et de luminosité restreinte, des courants et des vents improbables.... Telle est la décision prise par le Comité des Armateurs Fluviaux et le Centre d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales, en partenariat avec la compagnie Nationale du Rhône (en charge de la gestion du la navigation sur ce fleuve)...
Comment optimiser le simulateur de navigation ?
Dans le domaine fluvial comme dans le domaine maritime, le recours au simulateur permet d’optimiser la qualité des formations initiales et continues. Cet outil existe, mais le développement du trafic fluvial et l’évolution des directives qui s’y rapportent exigent la mise au point d’un outil modulable plus performant et plus proche des réalités.
« Depuis plusieurs années, nous accompagnons le CETMEF dans la mise au point d’un simulateur de navigation. Notre objectif est de finaliser un outil capable de générer des situations que nos apprentis-navigants ont peu de chance de rencontrer pendant leur formation au sein du CFA. Affronter par exemple des crues exceptionnelles ou composer avec des vents improbables... On peut ainsi créer à volonté des conditions de navigation extrêmes. Nous travaillons à améliorer le prototype existant qui doit aller vers toujours plus de réalisme...
Une collaboration européenne pour le futur simulateur
Le CETMEF cherche à catalyser les efforts de recherche et d’innovation au bénéfice du monde fluvial et notamment des organismes de formation.
« Nous avons mis au point depuis une vingtaine d’années un outil de simulation de manœuvrabilité capable de prévoir la trajectoire d’un bateau fluvial en fonction des ordres de barre et de machine, ainsi que des conditions environnementales comme le courant, la houle, le vent. Son développement s’enrichit de l’expertise acquise par le service au contact de différents partenaires : maîtres d’ouvrage, pilotes et outils existants aux Pays Bas, en Allemagne et en Belgique...